Ne pas prendre l’effet pour la cause
(6 septembre 2025)
L’excès ne fait ni l’exception du talent, ni la singularité du génie. Il n’en constitue au mieux qu’un des éventuels effets induits. — Par BLOOM
lundi 17 mai 2021
Nous avons tous une idée à peu près claire de ce que recouvre le terme de subjectivité, parce que tous nous nous sentons sujets réalistes, sujets au sein de la réalité, c’est-à-dire entités individuées dotées d’une réflexivité supposée permettre de faire des choix conscients et potentiellement dirigés par la raison – potentiellement seulement puisque notre supposé libre arbitre doit aussi nous donner la possibilité de faire des choix qui y contreviennent. La subjectivité est affaire de ressenti immédiat, elle est l’habitus le mieux partagé de l’espèce. Pour autant elle est produite par une assignation culturelle au statut fonctionnel de sujet réaliste, à la subjectité en tant que dispositif opératoire générique de constitution et de pérennisation de notre réalité commune, particulièrement dans sa forme moderne et technologique qui institue le monde comme pur objet en face du sujet et permet d’y projeter le fantasme d’une maîtrise intégrale de ses contenus par ce dernier.
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Par Bloom
L’excès ne fait ni l’exception du talent, ni la singularité du génie. Il n’en constitue au mieux qu’un des éventuels effets induits. — Par BLOOM
Ce qui rend les dystopies largement préférables aux utopies tient au minimum d’élégance qu’elles ont de ne pas promettre inconsidérément des lendemains qui chantent pour tous. — Par BLOOM
Il ne peut y avoir de lucidité, si limitée soit-elle, qu’accompagnée d’une dureté équivalente, qui permette de considérer ce qu’elle dévoile avec une distance qui écarte au plus loin la peine (…)
L’idée de justice a toujours bonne presse auprès du plus grand nombre, parce qu’il y voit l’opportunité d’y gagner des droits qui lui resteraient inaccessibles par ses seules qualités. — Par BLOOM